La promesse promise

Cette sculpture est née sans intention précise, sinon celle de revenir au corps humain, que je n’avais plus abordé depuis longtemps. À l’origine, un collègue m’avait suggéré de travailler un sujet proche du Penseur de Rodin ou d’une figure en méditation. Plutôt que d’imiter, j’ai voulu imaginer une femme – une figure de réflexion tournée vers l’avenir.



Quel avenir pour une femme aujourd’hui, dans un monde où l’on annonce plus volontiers l’effondrement que la promesse ? J’ai choisi un instant intime : celui d’une femme qui caresse son ventre, en silence. Elle porte la vie, elle porte le doute. Autour d’elle, le monde vacille – le canapé sur lequel elle est assise semble se disloquer. Mais son regard s’éclaire. Un sourire naît.



La sculpture ne représente pas une certitude. Elle incarne une promesse. Un équilibre fragile, mais profond, entre l’inquiétude du présent et la foi en ce qui vient. Je terminerai par celle d’une future mère.